25 ans d’histoire en quelques lignes

Le Complexe culturel Félix-Leclerc, c’est bien plus qu’une salle de spectacle. C’est le résultat de grandes revendications, d’un travail de concertation colossal. Notre histoire est une histoire bien ancrée dans les souvenirs des Latuquois. Une histoire qui a plus d’un demi-siècle.

Déjà, certains historiens diront qu’on parle d’un Complexe culturel depuis 1940. Une intention louable qui a fait son bout de chemin.

Retour en arrière.

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1964 à 1993

Un p’tit bonheur… dont on rêvait !

En juin 1964, plusieurs personnes parlaient publiquement pour la première fois d’un centre culturel à La Tuque.

La Ville de La Tuque présente un projet à la Commission du Centenaire de la Confédération du Canada. Le but du projet est de doter la municipalité d’une bâtisse devant abriter la bibliothèque et un auditorium. Ce dernier projet est abandonné et on ne construira alors que la bibliothèque que l’on connaît aujourd’hui.

L’annonce par la Commission Scolaire Régionale de la Mauricie (CSRM) de construire une polyvalente à La Tuque en 1969 a fait renaître l’espoir. La polyvalente Félix-Leclerc (l’actuelle école secondaire Champagnat) verra le jour en 1974 et si un concept de salle de spectacle était intégré au projet initial, il sera finalement remplacé par une agora.

Quelques années passent et un nouveau projet qui consisterait à transformer l’agora en salle de spectacles est envisagé en 1976. Malgré l’acceptation au départ, les refus se multiplient car finalement, la commission scolaire ne souhaite pas enlever l’agora aux élèves.

Puis, en 1979, on présente un nouveau plan qui consiste à intégrer la salle de spectacle à la polyvalente sans toucher à l’agora. À l’automne 1981, un comité d’opposition se met en place. Le conseil municipal tient un référendum et la population fait son choix en mars 1982 : 1380 voix « CONTRE » et 519 voix « POUR » : le projet a échoué puisque 73 % des propriétaires de La Tuque l’ont rejeté. Les enveloppes de subvention totalisant 2 millions de dollars sont alors retournées à Québec et à Ottawa. Cette somme sera récupérée en 1983 par la ville d’Amos en Abitibi qui héritera du projet et érigera la première salle multifonctionnelle au Québec.

En 1984, les Chevaliers de Colomb forment un comité et propose, en 1987, l’agrandissement du Community Club en salle pouvant accueillir 500 spectateurs. Le projet est abandonné en 1992, la Ville de La Tuque n’y donnant pas suite pour des raisons budgétaires.

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‍1994 à 1997

Un p’tit bonheur… qu’on a voulu !

En 1994, un nouveau projet naît dans l’esprit et le cœur de certains latuquois. Plusieurs démarches sont dès lors entreprises, d’autant que la Ville de La Tuque a fait l’acquisition du terrain et de l’école Eugène-Corbeil pour des infrastructures culturelles, un endroit jugé très intéressant pour un tel projet.

La Ville octroie alors un contrat à un architecte pour faire l’étude d’un projet d’une salle multifonctionnelle dans le gymnase de l’école.

En 1995, le Gouvernement du Québec déclare un moratoire de trois ans sur tout projet de construction ayant un rapport avec la culture.

Le 17 mars 1997, Mme Louisette Lord Bolduc, à ce moment conseillère municipale et chargée de ce projet, informe la population, lors d’une assemblée publique, des résultats de quelques recherches qu’elle a faites.

Entre autres, pour elle, l’abandon total de ce grand rêve devient…une option inconcevable, et le choix numéro un demeure le maintien du projet préalablement présenté et ayant déjà reçu l’aval pour 500 000 $ par la Ville.

Ce projet, maintenu jusqu’en 1998, verra la possibilité d’une subvention de l’ordre de 60% à 75% du gouvernement provincial.

Sans aucun doute, la construction d’un Complexe culturel sur le site de l’ancienne école est le projet le plus intéressant.

Comme Mme Bolduc l’exprime clairement lors de cette assemblée :

« Ce projet en est un structurant et essentiel, qui répond aux besoins exprimés par la population. Il aura de plus un effet halo qui renforcera l’appartenance et le sentiment de fierté des latuquois, en plus de créer un climat positif et cette conviction qu’on est si bien chez-nous, ici à La Tuque. »

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1997 à 1998

Un p’tit bonheur… en gestation

En décembre 1997, un Comité de promotion formé de gens convaincus, convaincants et qui y croient fermement se met en place. Leur rôle, sous la gouverne de Mme Bolduc, est de conscientiser et de mobiliser la population sur le modèle proposé, en plus d’influencer les diverses parties décisionnelles.

Les membres du comité de promotion sont Mme Muriel Fillion, Mme Diane Riberdy, M. Michel Lampron, M. Denis Duchesne, M. Marcel St-Pierre, M. Gaston Bolduc, Mme Doris Scarpino et M. Gilles Boisclair. Tous ces gens se sont engagés dans un travail de terrain colossal…qui a finalement porté fruits.

En mars 1998, un accord de principe est reçu de la ministre de la culture Mme Louise Beaudoin pour subventionner à 85% une salle de spectacles à La Tuque.

Le député provincial de l’époque M. Jean-Pierre Jolivet annonce donc en grande pompe, en avril 1998, l’octroi d’un montant de 2 777 000 $, s’ajoutant aux 500 000 $ déjà autorisé par Ville de La Tuque. Le gouvernement participera donc à hauteur de 85 % des coûts et de ce fait, dès le mois de novembre, on procède à la démolition d’une partie de l’ancienne école Eugène Corbeil… et on débute, enfin, la réalisation de ce grand rêve.

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Décembre 1998 à avril 1999

Un p’tit bonheur… en train de voir le jour

C’est donc le 9 décembre 1998 que naît le premier Comité provisoire formé de 12 personnes. C’est sous la présidence de Mme Louisette Lord Bolduc que M. Jean-Guy Moreau, M. Martin Gauthier, M. Serge Bégin, M. Rémy Bélanger, Mme Isabelle Filion, Mme Suzanne Croisetière, Mme Mireille Issa, M. Mario Champagne, M. Michel Pronovost, M. Raoul Maillet et M. Gérard Desbiens ont pour mandat de mieux définir l’avenir de la future salle de spectacle : spectacles, expositions, cinéma, social, communautaire, congrès et formation lors d’ateliers.

Le conseil municipal de l’époque, sous la gouverne du maire M. Gaston Fortin est composé de M. Rosaire Ricard, M. Michel Bourassa, M. Gaston Hamel, M. Clément Lebel, M. Claude Pronovost, M. Julien Boisvert ainsi que M. Michel Pronovost et M. Gérard Desbiens, deux membres nommés sur le premier Comité provisoire. Ces deux derniers ont joué, par leur fonction, un rôle primordial dans le développement du projet.

Il faut de plus se rappeler que M. Raoul Maillet, membre du premier Comité provisoire, a effectué un travail constant au cours de nombreuses années afin de voir naître ce grand projet culturel.

Le 6 janvier 1999, on assiste enfin à la création de la Corporation de développement des arts et de la culture de Ville de La Tuque (CDAC).

Le 24 février 1999, la CDAC émet ses premières cartes de membre individuelle à 20 $ et corporative à 100 $. Un mois plus tard, le 24 mars 1999, elle reçoit ses lettres patentes.

C’est donc le 14 avril 1999 que naît véritablement la CDAC,  organisme à but non lucratif créé par la municipalité pour assurer la diffusion, l’animation et la production d’activités artistiques et culturelles, tout en assurant la gestion du nouveau Complexe culturel. On peut donc dire que la vraie vie du Complexe culturel commence.

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Avril 1999 à novembre 1999

Un p’tit bonheur… qui prend forme

Le premier conseil d’administration, sous la présidence de Mme Louisette Lord Bolduc, et par la suite de M. Gérard Desbiens – qui s’impliqua activement dans le démarrage et le fonctionnement de la CDAC – secondés de Mme Mirelle Issa, M. Sylvain Desgagné, M. Michel Pronovost, M. Serge Bégin. M. Benoît Nadeau, M. Mario Champagne, M. Rémy Bélanger, M. Gaston Desaulnier, M. Jean-Guy Moreau, amorce ainsi les premiers travaux.

La première pelletée de terre a lieu en avril 1999 et la construction de l’établissement se termine en novembre de la même année.

Entre temps, la première directrice générale, Mme Michèle Lord, est embauchée en avril 1999 avec toute la fougue qu’on lui reconnaît.

L’œuvre d’art pour le nouveau Complexe est choisie parmi 30 candidatures: la rampe d’escalier de 70 pieds où chaque élément est différent, tout comme le seront les spectateurs au fil des ans. Œuvre unique de M. Marquis Poulin, originaire de Trois-Rivières-Ouest, intitulée, Salle Comble, demeure encore aujourd’hui une de nos grandes fiertés.

C’est finalement le 14 septembre 1999, suite à une consultation auprès de la population, qu’une équipe multidisciplinaire fait le choix du nom de ce nouveau lieu d’art et de culture… COMPLEXE CULTUREL FÉLIX-LECLERC. Un nom à la hauteur de cette fierté qui nous habite !

En novembre, les travaux se terminent et tout se met en place pour la grande ouverture.

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Décembre 1999 à février 2003

Un p’tit bonheur… à découvrir

Ce qui n’était qu’un rêve est enfin réalité et c’est le 2 décembre 1999 que toute la population est conviée à l’ouverture et l’inauguration officielle du COMPLEXE CULTRUEL FÉLIX-LECLERC : journée grandiose, à la mesure de ce bijou qui vient de naître. Visite guidée de ce nouveau lieu d’arts et de culture, spectacle hors du commun avec des artistes locaux… tout est mis en œuvre pour montrer à chaque citoyen que cet endroit lui appartient et qu’il sera à la mesure de ses attentes. Parmi les invités, on peut même compter sur la présence de la ministre de la culture Mme Agnès Maltais !

Le 12 janvier 2000, le COMPLEXE CULTUREL FÉLIX-LECLERC reçoit son permis de vente d’alcool, lui permettant dès lors de se mesurer aux plus grandes salles de spectacles en offrant dorénavant le service de bar à ses clients.

C’est le 1^er juin 2000 que se fait le choix du logo : L’œil, une œuvre de M. Dan Villeneuve. L’œil exprime toutes les choses à voir et représente tous ces regards portés vers les beautés que nous développons et offrons. Encore aujourd’hui, l’œil emblématique du Complexe culturel fait partie du paysage latuquois.

En février 2003 sont adoptés les valeurs de la CDAC : l’engagement, l’intégrité, l’importance de la personne, l’innovation et l’action.

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Mars 2003 à mars 2020

Un p’tit bonheur… à fréquenter

Depuis l’ouverture, plusieurs activités y ont été présentées… on peut penser aux nombreux chefs-d’œuvre cinématographiques qui ont été projetés ou aux nombreuses expositions d’artistes latuquois. Il y a également eu de grands artistes qui ont foulé les planches de cette scène devenue un incontournable de la vie culturelle latuquoise, dont les Sylvain Lelièvre, Claude Léveillée, Yvon Deschamps et tant d’autres. Plusieurs prix à l’échelle locale, régionale et nationale ont été remportés par l’équipe de la CDAC.

Plusieurs directeurs généraux ont dirigé une équipe d’employés passionnés : Mme Michèle Lord (1999-2006), M. David Laferrière (2006-2008), Mme Christiane Giguère (2008-2013), Mme Renée-Johanne Campeau (2013), M. Gérard Desbiens (2013-2014), Mme Sandie Letendre (2014-2019) et Mme Marie Pierre Mailhot (2019 à aujourd’hui).

En janvier 2018, le gouvernement du Québec octroie une aide financière pour la réfection et la mise aux normes du COMPLEXE CULTUREL FÉLIX-LECLERC.

C’est officiel, le Complexe culturel sera rénové. Mais avant, le vingtième anniversaire de la Corporation arrive à grand pas.

En décembre 2019, plusieurs anciens et actuels employés, dirigeants et membres de la CDAC ont été conviés pour souligner cette date anniversaire. Cocktail dinatoire, prestations et spectacle à grand déploiement avec des artistes locaux tels que des comédiens de la Comedia Del’Arte, l’auteure-compositrice-interprète Laura Niquay, le jeune humoriste latuquois Keven Perron, le groupe vocal Brise du Nord, Jean-François Caron, L’Harmonie de La Tuque, Lynn Bérubé et Carol-Ann Théberge.

Des élèves d’arts plastiques de l’École secondaire Champagnat ont dévoilé une œuvre collective représentant leur vision de la culture. L’œuvre est visible au Complexe culturel (il s’agit du quadriptyque accroché sur le mur du hall d’entrée).

Un hommage senti aux artisans de l’ombre, aux techniciens de scène, aux bénévoles et employés permanents du Complexe culturel de même qu’à M. Vincent Spain, membre bienfaiteur de la CDAC depuis ses tout débuts.

Le 12 mars 2020, l’équipe de direction du COMPLEXE CULTUREL FÉLIX-LECLERC organise une première rencontre pour le futur chantier du Complexe culturel… et au même moment, une pandémie mondiale frappe le Québec et le monde entier. On s’en souvient trop bien.

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Septembre 2020 à février 2023

Un p’tit bonheur… à rénover

La fermeture des salles de spectacle est une malchance qui devient une opportunité : nous avons tout le temps d’effectuer les travaux de réfection majeurs.

En septembre 2020, le ministre du Patrimoine canadien, M. Steven Guilbault, latuquois d’origine, vient lui-même annoncer l’octroi d’un montant de 644 600 $ à la Ville pour la réfection du COMPLEXE CULTUREL FÉLIX-LECLERC. Il est temps de se mettre à l’œuvre.

En octobre 2021, les travaux sont presque finalisés, mais une partie est terminée et peut être inaugurée : L’ESPACE CAROLE-GUÉRIN, sous la présidence de Mme Carole Guérin ainsi nommé en l’honneur de celle qui a donné à tant de jeunes latuquois le goût de la culture: un deuxième lieu de diffusion à même le Complexe culturel afin de présenter des spectacles un peu plus intimes et pouvant accueillir plus de 200 personnes, idéal pour des conférences, des cocktails ou des congrès à grand déploiements.

En mars 2022, l’ouverture de la grande SALLE LA FORESTIÈRE se fait avec une annonce importante : on change le nom pour SALLE VINCENT-SPAIN, en l’honneur de ce grand homme qu’il était. Sièges plus confortables, équipements à la fine pointe de la technologie, la Salle Vincent-Spain a de quoi plaire et a tout ce qu’il faut pour accueillir les plus grands spectacles actuellement en tournée.

En février 2023, le Complexe culturel Félix-Leclerc et la Ville de La Tuque ont été honorés avec le prix RIDEAU « Soutien municipal » pour les réfections et améliorations apportées pour la reconfiguration du Complexe culturel avec l’Espace Carole-Guérin : une immense tape dans le dos pour le diffuseur situé dans une ville de seulement 10 000 habitants.

Au total, le projet de réfection du Complexe culturel était d’un coût total de 4,2 M$. La ville de La Tuque a reçu une subvention de 70% du coût total du projet provenant du gouvernement provincial via le ministère de la Culture et des communications pour un montant maximal de 2,97 M$. La ville a également reçu une subvention de 804 600 $ du gouvernement du Canada via le Fonds du Canada pour les espaces culturels. La différence de 400 000 $ a quant à elle été financée par la Ville de La Tuque via le Fonds Hydro-Québec.

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Février 2024 à aujourd’hui

Un p’tit bonheur… à célébrer

En février 2024, un logo anniversaire temporaire pour les 25 ans du Complexe culturel fait son apparition ainsi qu’un nouveau slogan : des étoiles dans les yeux depuis 25 ans !

En juin 2024, la programmation anniversaire fait des jaloux : Broue, Salebarbes et Matt Lang sont annoncés. Comme quoi même les petites villes peuvent recevoir les grandes productions trop souvent réservées aux grands centres.

En septembre 2024, pour s’arrimer à la nouvelle réalité, de nouvelles valeurs sont adoptées par le conseil d’administration et les employés du Complexe culturel : l’intégrité, le respect, l’accessibilité, la créativité, l’excellence, la concertation et la coopération.

Aujourd’hui, plus de 25 ans plus tard, le Complexe culturel Félix-Leclerc et la CDAC sont plus vivants que jamais ! Pour plusieurs, ce n’est qu’un quart de siècle, mais on sait très bien après avoir lu ce récit que c’est bien plus que ça.

Parmi les artistes latuquois qui ont foulés les planches, souvenons-nous de l’Harmonie de La Tuque, le Groupe vocal Brise du Nord, les danseurs de Zone Espace Danse, les jeunes artistes de Secondaire en spectacle, les chanteurs des Voix Magiques, ceux de la chorale des Joyeux Troubadours ou de la Caracole, sans compter les improvisateurs de la Ligue d’improvisation latuquoise et du KILT… la liste serait trop longue à énumérer ici. Mais c’est en posant un regard vers le passé qu’on peut regarder en avant.

Toute l’équipe se tourne vers l’avenir pour préserver et développer cette maison de la culture considérée comme un joyau latuquois. Le plaisir que l’équipe du Complexe culturel ressent au travail est apparent et est probablement l’une des plus belles œuvres d’arts exposées ici.

Cette mission de promouvoir les arts et la culture, d’être un catalyseur à son rayonnement était présente avant et l’est toujours maintenant. La vision n’a pas changé mais elle a évolué dans le temps. Après une pandémie et des rénovations, on se souhaite encore d'éveiller la curiosité, d’inspirer la créativité et de continuer à renforcer nos liens sociaux. En résumé, de faire la promotion de notre culture et notre patrimoine et de la garder en vie.

C’est ce qu’on appelle donner des étoiles dans les yeux ! ⭐

— Marjolaine St-Pierre, présidente du conseil d’administration

D’après des textes et un travail de recherche de Marjolaine St-Pierre et d’André Mercier, avec la collaboration de Louisette Lord Bolduc. Révisé par Bruno Cantin.

(MSP/bc)

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